L’échec scolaire est un symptôme !
Il se caractérise par une auto-dévalorisation et une perte de confiance en soi. Une dégradation de l’image de soi pouvant entraîner la mise en échec, notamment scolaire, en apparence involontaire de l’individu. Il s’agit plus, en réalité, d’une réponse inconsciente de l’enfant face à la difficulté (relationnelle, cognitive, méthodologique ou stratégique). On remarquera l’enfant « fouillis » qui ne range plus ses affaires, mais aussi des « absences » durant la leçon du maître. L’enfant apparaît plutôt désordonné et n’apporte plus de soin à son travail ou à ses affaires, les résultats fléchissent et sa scolarité tend à devenir plutôt médiocre.
Il se caractérise par des conduites facilement repérables
On note une fréquente asthénie, une certaine fragilité de la part de l’enfant. Certains troubles peuvent alors faire leur apparition. En particulier des troubles du sommeil, du caractère, de l’humeur voire de l’efficience intellectuelle. Le « syndrome psycho-scolaire » ne semble obéir à aucune règle en particulier. Il est l’expression d’un mal-être tout entier. Son évolution tend à conduire l’individu vers une organisation névrotique suivant deux étapes.
. La première est la consolidation de ces troubles.
. La seconde mène à leur chronicité.
L’enfant peut paraître nerveux ou tracassé, dispersé, turbulent voire colérique. Il «papillonne», ne tient pas en place, change très souvent d’activité avec une difficulté à la mener à son terme. Il a du mal à canaliser son énergie et paraît avoir des difficultés à vivre ses tensions intérieures. Il éprouve un certain mal à rester assis pour une activité.
Les rapports avec ses parents deviennent conflictuels, souvent vis à vis de la mère. C’est l’enfant qui « n’en fait qu’à sa tête ». Il devient autoritaire ou inversement se replie sur lui-même. Il se montre alors plutôt renfermé et soucieux.
Il peut aussi bien lui arriver d’endosser un rôle (la maman prévenante et prévoyante, le papa protecteur…) et qui n’est pas le sien, au sein de la famille… Les formes sont multiples et toutes entières tournées alors vers l’objectif de détourner le regard de l’entourage d’un point précis le concernant ou au contraire faire converger les attentions sur sa personne de manière à se retrouver au centre de toutes les conversations. Autrement dit, un moyen pour lui d’exister…
A l’école, les premiers signes sont souvent révélés par le livret scolaire ou la convocation des parents par l’enseignant. On note un manque caractéristique de concentration, d’attention et d’intérêt vis à vis de l’école et des apprentissages, notamment de la lecture.
Des difficultés importantes apparaissent en orthographe et au niveau du graphisme (l’enfant n’écrit plus sur les lignes de son cahier). L’assimilation devient difficile. Il manque tout à coup de logique, devient plus lent et éprouve du mal à organiser ses idées. La mémorisation devient plus difficile. Il se dépêche de terminer ses devoirs et ne fait plus la distinction entre le jeu et son travail. Il se montre « oublieux ». On le sent moins concerné par l’école. Il peut aller jusqu’à verbaliser un certain ennui tout en éprouvant des difficultés à se situer dans le groupe.
Ces divers signes, outre les blocages, s’assortissent fréquemment d’une dispersion caractéristique, d’un sentiment de découragement, d’une attitude plutôt dépressive, et du recours assez systématique au mensonge.
Réagir au plus vite
Il convient bien entendu de remédier rapidement à cette situation. De toute évidence il ne faut en aucun cas laisser l’enfant s’installer dans ce type de construction. La multiplication de ces signes, facilement observables, doit nous alerter, parents et enseignants, sur la nécessité de réagir au plus vite.
Une problématique souvent familiale
La cellule familiale se présente tel un système, plus ou moins équilibré, et dans lequel chacun est en interaction avec l’autre. A l’inverse d’une harmonie familiale, où tout est lumineux, l’équilibre lui, bien qu’étant une notion plus concrète, peut aussi bien être bon que mauvais. La famille est donc un lieu privilégié, au sein duquel s’établissent des relations qui laissent rapidement transparaître les tensions, les ruptures et les divisions aussi bien que les épisodes plus heureux. C’est en tout cas le terrain sur lequel les enfants vont prioritairement « jouer » et mettre en scène, leurs joies, leur bonheur et leurs enchantements, tout comme leurs craintes, leur anxiété ou leur détresse. Tout le monde finit, peu à peu, sans toujours s’en rendre compte, par participer, de près ou de loin, au spectacle qui se joue au quotidien.
Participer activement à la recherche de la solution qui lui convient, témoigne alors de notre désir, à nous parents, de ne pas nous considérer comme étranger à son malaise.
C’est sans doute le moment où il faut reconsidérer certains équilibres familiaux et ouvrir à nos enfants de nouvelles fenêtres vers leur découverte du monde.
L’importance du projet
Redonner confiance
Après avoir dédramatisé la situation de conflit, on visera alors à favoriser le dépassement du sentiment d’impuissance ou de découragement, mais également toute action susceptible d’entraîner des progrès cognitifs chez l’enfant. En ce sens une bonne rééducation psychopédagogique doit pouvoir être en mesure de donner des résultats rapides et positifs.