L’apprentissage est une fonction naturelle, inhérente au monde du vivant. Nous procédons à la plupart de nos apprentissages tout au long de notre vie, de manière… inconsciente. Les apprentissages conscients, qui font appel à des stratégies élaborées ne représentent en réalité qu’une infime partie de tout ce que nous apprenons. L’homme est donc, par essence, prédisposé à l’apprentissage. Doté d’une conscience, il est particulièrement privilégié pour ce qui est d’exercer son intelligence créatrice et la mettre au service de ses apprentissages. L’école, qui est le cadre supposé le plus adapté à la découverte, non seulement de nouveaux contenus, certes, mais également de méthodes et de stratégies efficientes, se heurte néanmoins aujourd’hui à la progression d’un échec et d’un désintérêt massif de la part des élèves. On assiste effectivement à la progression d’une désappétence des enfants en matière d’apprentissage.
De nos jours, l’école n’est plus le seul lieu de l’apprentissage. Si cela a longtemps été une de ses prérogatives majeures, l’enfant d’aujourd’hui, lorsqu’il entre dans son établissement a non seulement été très fortement sollicité par une multitude de propositions alléchantes en matière de plaisir et de tentations, ce qui semble faire cruellement défaut à l’école aujourd’hui, mais il a, par ce biais, pu procéder à de multiples découvertes et apprentissages, parfois sans même s’en rendre compte. Les sources de l’apprentissage de nos jours, sont partout. Séduisantes, variées et parfaitement adaptées à leur public, par un marketing à la pointe de toutes les stratégies.
Dommage que l’école ait raté le train…
Mais que propose donc cette école, de si répulsif, qu’on observe une telle désaffection et un si grand désamour de la part de ses élèves ?