Échec et Réussite, deux valeurs indissociables
Échec et réussite, sont les deux valeurs à la fois opposées et indissociables d’un même objectif car ce dernier ne souffre d’aucune demi-mesure, il est atteint ou ne l’est pas. Les facteurs qui vont intervenir sont multiples et variés : motivation, niveau de compétence, préparation, stratégies, profil d’apprenant, état émotionnel, sabotages éventuels… qui sont autant d’éléments déterminants dans sa réalisation ou son insuccès.
Cependant, la réussite ou l’accomplissement d’un objectif ne signifie pas que l’on soit pour autant dans une réelle maîtrise de ses apprentissages… La stratégie d’accomplissement de l’objectif visé est-elle économique, aléatoire ou laborieuse ? Le statut de cette réussite en dit long sur l’élève qui apprend…
D’un autre côté, l’échec, dans la réalisation de son objectif d’apprentissage, relève-t-il chez l’élève d’une réelle incompétence ou d’un sabotage ? Voire, beaucoup plus rarement, d’une décision consciente de sa part ? Autant de questions qui, restées dans l’ombre, vont conditionner tôt ou tard la mise en place d’une véritable démarche inconsciente d’échec. L’apprenant doit donc s’interroger sur sa réussite comme sur son échec.
Réussir, ou échouer ne relève ni d’un coup du sort ni de la magie, encore moins du hasard. Si bon nombre d’entre-nous positionnons la réussite, quel que soit son objet (réussir sa vie, son couple, ses études, un examen…), comme un objectif à atteindre, nous nous exposons à de très sérieuses déconvenues… En effet, réussir ou échouer, relève bien davantage d’une conséquence, d’un résultat, que d’un but à atteindre…
La confusion entre conséquence et objectif, par essence antinomiques, s’avère donc des plus dangereuses pour l’élève qui apprend… Prendre pour objectif de « réussir », revient donc à prendre ses désirs pour des réalités… L’enfant n’hésitera cependant pas, à vouer beaucoup de temps et d’énergie à cette entreprise. La réalité, c’est que cela révèle, chez l’apprenant, d’un niveau de conscience encore très immature, qui s’apparente de très près à la pensée magique dont font preuve les tous jeunes enfants…
Cette confusion finira par coûter cher à l’élève qui tôt ou tard va se confronter à une bien dure réalité : la magie, ça n’existe pas !
Le prix de cette méprise est un des plus chers payé par nos enfants. Il peut aller jusqu’à la compromission temporaire voire définitive, de leurs études ! On peut toutefois comprendre de leur part, qu’ils se laissent aller à cette illusion, mais nous, adultes, devons impérativement réexaminer certaines de nos convictions et de nos attitudes ou croyances face à l’apprentissage, avant de nous étonner de voir nos enfants répliquer fidèlement au fond, au travers de leurs propres apprentissages, ce que nous sommes : des êtres insécures, stressés, souvent dans l’urgence et très mal informés…
Rappelons-nous donc que réussir, n’est pas un objectif !
En prendre conscience, nous amène à réaliser que la réussite, tout comme l’échec, sont les conséquences normales et prévisibles d’une démarche. Certaines démarches mènent inévitablement à la réussite, comme d’autres à l’échec… Vu sous cet angle, l’apprentissage nous apparaît plus clairement, comme une mécanique dont nous allons tenter de dégager quelques principes et fonctionnement
Ce blog se propose donc de donner quelques pistes de réflexion et quelques outils aux parents qui désirent se positionner au mieux des besoins de leurs enfants dans leurs apprentissages scolaires.
N’oublions pas cependant qu’il n’est aucune magie, mais nul hasard non plus dans l’existence, et que les difficultés de nos enfants, révèlent en grande partie des difficultés qui ne sont pas les leurs… Nous ne devons donc jamais oublier que c’est le regard que nous portons sur eux, qui conditionne principalement leurs performances !
Voila donc un bon exercice : porter un regard résolument confiant, dans la capacité de nos enfants à être heureux et réussir, quoiqu’il arrive, comme nous le désirons pour nous-mêmes.
Car c’est bien au fond de nos yeux qu’ils puisent l’énergie indispensable à leur réalisation. Le reste est affaire de circonstances et cela leur appartient…
Croire en son enfant, c’est lui donner la vitalité nécessaire pour affronter, confiant, sa propre légende. Nous sommes là pour lui et il représente ce que nous avons réalisé de plus merveilleux dans ce monde.