Pour faire émerger leurs vertus, il est nécessaire de revenir un instant aux fondamentaux. A savoir, le premier de tous : l’environnement. C’est lui, qui va en premier lieu conditionner la qualité du comportement attendu par le parent. N’oublions pas que c’est par l’interaction que peut avoir un individu avec un environnement donné, que résulte son comportement. Le parent est donc invité à réfléchir sur la pertinence de la situation qu’il doit proposer à l’enfant, afin que celui-ci opte pour un comportement attendu et adapté aux yeux de son interlocuteur. Cohérence et congruence, sont les maîtres-mots du parent qui éduque.
En second lieu, il convient de ne pas se laisser submerger par des émotions, qui vont nuire à une telle entreprise car c’est à elles, en pareil cas, que l’enfant « répondra » et non à ses besoins propres. Le parent, doit donc être détendu et confiant, presque détaché et cela doit, non seulement se voir, mais se sentir aussi.
Enfin, l’environnement proposé ne doit pas inviter l’enfant à se détourner de son objectif ou de son devoir, jusqu’à l’accomplissement de celui-ci. Nous pourrons parler d’une véritable méthodologie qui va devoir reposer sur des décisions et des postures adaptées, ainsi que des stratégies efficientes. Nous verrons plus loin comment mettre en place une telle situation, par une proposition pratique, efficace et respectueuse.
Ce que visent les « devoirs du soir », ce n’est pas l’apprentissage lui-même mais bien plus les attitudes propices à un apprentissage de qualité. La première erreur est donc de s’imaginer qu’ils participent à un quelconque ancrage de je ne sais quoi…
Le parent n’est pas le spécialiste de l’instruction ni des apprentissages dit « scolaires ». Cela relève du travail de l’enseignant et chacun se doit de rester à sa place dans le processus. Le propos du parent est l’éducation. Éducation et instruction sont toutes deux la résultante d’une pédagogie adaptée et bien spécifique.
Que peut donc, dans ces conditions, apporter un parent à son enfant, au moment des « devoirs du soir » ?
Il doit y avoir adéquation entre les vertus de ce moment et le projet du parent afin que l’enfant investisse naturellement les comportements attendus. Cela dessine les contours de la proposition pédagogique qui lui est faite :
- Autonomie.
- Notion de responsabilité.
- Goût de l’effort.
- Goût de l’accomplissement.
- Dépassement de soi.
- Amour du travail bien fait.
Voilà le véritable enjeu des « devoirs du soir » !
Autrement dit, autant d’attitudes compatibles avec des apprentissages de qualité. Encore faut-il que le parent le premier, se positionne et s’éclaircisse avec ces notions dans sa propre dynamique de vie, avant de les exiger de la part de l’enfant.
Extrait du livre « Gérer les devoirs du soir sans conflit »