Vous avez dit précoce ? …
Lentement, les esprits s’interrogent et s’entrouvrent, découvrant peu à peu une réalité qui dérange…
« Peut-on vraiment s’intéresser à la précocité alors que les enfants en échec scolaire se multiplient sur les bancs de nos écoles au rythme ou nous découvrons les étoiles ? »
A ce stade de la réflexion les dés sont jetés et le drame déjà noué !
Eh oui ! car l’enfant précoce, lui aussi, se trouve sur ces mêmes bancs. Et il n’est pas une étoile qui « brille » dans le firmament pour autant …
Eh non, la précocité n’est pas toujours synonyme de réussite et de bons résultats, loin s’en faut !
L’enfant précoce développerait plutôt une fâcheuse tendance à l’échec et les tourments qui l’animent n’ont rien de fictif ni de si dérisoire qui méritent qu’on les ignore.
D’aucun diront qu’un QI de 140 constitue en soi une largesse de la Nature qui doit suffire au talent. Que nul n’est besoin d’y apporter du crédit ou une attention particulière. Un peu comme si cette « unité mythique » suffisait à elle seule à garantir réussite gloire et beauté !
Quand bien même n’auraient-ils pas d’avis ou bien alors raison, sont-ce là des motifs suffisants pour ignorer purement et simplement une minorité, sous prétexte qu’elle ne rentre pas dans les normes établies, ni dans les ordonnances des Instructions Officielles de l’Education Nationale ?
Un tel paradoxe doit suffire à nous alerter sur notre frilosité. Nous amener à ranger cette apparente bonne conscience, qui nous « dicte » de nous occuper uniquement de ceux dont on croit comprendre la souffrance ou le désespoir.
N’est-ce pas plutôt là, une invite à nous pencher, par une réflexion plus constructive et surtout moins partisane, sur une énigme très controversée; et qui présente autant d’hypothèses incertaines que de préjugés ?!
L’enfant précoce, comme ses parents, paye un lourd tribu à « l’omerta scolaire » qui entoure cette soi-disant « faveur » de Dame Nature ; et qu’ils finissent tous, par porter comme un fardeau.
L’enfant précoce, comme ses parents, paye un lourd tribu à « l’omerta scolaire » qui entoure cette soi-disant « faveur » de Dame Nature ; et qu’ils finissent tous, par porter comme un fardeau.
Elle a l’air pourtant bien réelle, cette précocité non ?
Mais elle n’a toujours pas droit de cité dans les classes et chez la plupart des enseignants qui s’interrogent, certes, mais pour aussitôt se réfugier dans un grand scepticisme.
Mais elle n’a toujours pas droit de cité dans les classes et chez la plupart des enseignants qui s’interrogent, certes, mais pour aussitôt se réfugier dans un grand scepticisme.
Elle crève les yeux cette précocité non ?
N’est-elle pas, au fond, déjà le fruit d’un monde moderne qui va toujours plus vite ?
N’est-elle pas, au fond, déjà le fruit d’un monde moderne qui va toujours plus vite ?
Vite : au point de nous dépasser ? Probablement… mais à ce point !
Il est peut-être temps de tourner la page sur un tabou qui n’atténue en rien la souffrance et l’isolement de ces enfants, de ces familles, confrontées à un quotidien qui ne les gratifie que de bien peu de considération.
Notre querelle est stérile et ne contribue certainement pas au rapprochement de l’école et du reste du monde.
Si loin de la mission que la société nous a confiée, à nous parents, enseignants, ne peut-on souhaiter que les malentendus s’effacent au profit d’une réflexion plus positive ?